Né à Moisdon-la-Rivière, Marcel PEDRON effectue sa scolarité au collège Saint-Pierre puis au lycée de Nantes, où il découvre sa passion pour le rugby. C'est au sein du S.N.U.C. qu'il obtient sa première licence, où il est rapidement remarqué pour ses qualités physiques impressionnantes en tant qu'ailier. Dès l'âge de 16 ans, il intègre l'équipe première, marquant ainsi le début d'une carrière sportive prometteuse.

Ses succès sur le terrain ne sont pas négligeables. En 1918, il remporte le titre de champion de l’Atlantique pour la Coupe de l'Avenir de rugby à XV, et atteint les quarts de finale de la Coupe de l'Espérance de rugby à XV lors des saisons 1917-1918 et 1918-1919, affrontant respectivement le Racing Club de France et l'Aviron Bayonnais.

Engagé volontaire pendant la Première Guerre mondiale, Marcel PEDRON atteint le grade de maréchal des logis en 1920, témoignant ainsi de son engagement et de son courage au service de son pays.

Après la guerre, il se rend à Cardiff pour poursuivre ses études en commerce et en anglais, tout en continuant à jouer au rugby. Son talent attire l'attention et il rejoint l'équipe première du Cardiff RFC en 1922. Pendant son séjour à Cardiff, il effectue également un stage professionnel en 1923-1924.

"Un jeune, Français, Marcel PEDRON, du Stade Nantais vient de passer en équipe première du Cardiff Rugby Club. Il paraît que c’est un ailier trois-quarts remarquable. Pourquoi diable nos trois-quarts poussent-ils en Angleterre ?"[1]

De retour à Nantes en 1924, Marcel Pedron réintègre le Stade nantais, où il devient rapidement un pilier de l'équipe première, finissant par être nommé capitaine. Dans les années 1930, il s'engage également dans l'entraînement de l'équipe du lycée de Nantes, au côté de Louis BEGUET pour terminer sa carrière sportive dans l’équipe vétéran qui se disait "championne du monde et des environs".

Son influence dans le monde du rugby s'étend au-delà du terrain. Élu membre du conseil du Comité de l'Atlantique de la Fédération française de Rugby (FFR) en 1937, il devient président du Stade nantais université club en 1944, occupant ce poste jusqu'en 1955. Sous sa direction, le S.N.U.C. atteint les demi-finales du championnat de France Excellence en 1951, marquant ainsi une période de succès pour le club.

Marcel PEDRON entretient également des liens étroits avec le Cardiff R.F.C., dont il devient membre honoraire à vie en 1953 avec son ami Henri PICHERIT. Parallèlement à ses activités sportives, il mène une brillante carrière professionnelle dans l'industrie du charbon, occupant divers postes de direction dans des entreprises renommées.

Engagé dans la vie publique, Marcel PEDRON est élu conseiller municipal de la ville de Nantes et devient adjoint au maire André Morice. Son implication dans le développement économique de la région est également notable, notamment en tant que président du Syndicat des négociants en combustibles de l'Ouest et du Marché d'intérêt national de Nantes (M.I.N.).

Passionné de chasse à courre, il est membre actif de l'Équipage de Fresnay et du Rallye Kéréol, et participe à la fondation de la Société française de vénerie. En tant qu'historien amateur, il contribue également à la préservation de l'histoire locale en écrivant sur les guerres de Vendée et la vénerie.