Après des mois d'incertitudes en raison des difficultés, tant du point de vue financier que juridique, la Fédération française de rugby a définitivement assuré "officieusement" que le Stade Nantais évoluerait bien en Fédérale 2 cette saison.

Une bonne nouvelle ne venant jamais seule, le président Christian SOMMERIA a obtenu le soutien de la Ville de Nantes en matière de subventions nécessaires au fonctionnement du Stade Nantais en Fédérale 2, mais aussi du centre de formation et de l'école de rugby.

C'est dans une ambiance bonne enfant que les Nantais se sont retrouvés au stade Pascal LAPORTE pour une première séance d'entraînement concocté en partie par le nouveau préparateur physique Julien LEPAPE.

Le président a tenu à faire un petit discours, avant de faire les présentations des nouveaux et du staff technique : "Tout d'abord, il faudra viser le maintien et si nous pouvons accrocher une place pour les play off, il faudra la prendre. Ensuite si l'opportunité se présente pour jouer autre chose, nous le prendrons." Emmanuel PATTE soulignait déjà "J'ai jamais vu une reprise de saison avec des joueurs aussi nombreux et affûtés. Cela démontre que l'état d'esprit des joueurs a changé". Et de poursuivre, "Nous allons beaucoup travailler le physique afin que tout le monde soit au même niveau de forme lors de la reprise du championnat." La poule de championnat tout de même quatre promus 1er de poule, un promu second de poule deux relégués et quatre parisiens, le coach constate : "C'est une poule compliquée, mais cela me va parfaitement." Avant de se mettre dans le grand bain, le 21 septembre, il reste beaucoup de chemin à parcourir pour peaufiner la préparation.

Pas de grande folie dans le recrutement seulement une petite dizaine de recrues est venue renforcer l'effectif et faire jouer la concurrence :

Laurent LAPINA (Saint-Nazaire) demi de mêlée, Laurent COQ (Marcq-en-Barœul) ailier ou arrière, Benjamin COCHERIL et Emmanuel TALLON (Saint-Sébastien) centre et talonneur, Sami MAURY (Roche-sur-Yon) centre, Simon MUTSCHLER (Roche-sur-Yon) 3e ligne, Vincent PAPILLER (Saint-Nazaire) 2e ligne, Virgil GENADINOS (Rennes EC).

Le premier match amical contre l'U.S. Cognac a Pascal LAPORTE a été annulé. Les Charentais n'ont pas pu constituer une équipe pour ce déplacement.

Pour leur véritable première opposition, le 27 août, les Nantais ont eu l'occasion de bien travailler face à Saint-Nazaire qui évolue en Fédérale. Une division d'écart qui a pu se vérifier sur le terrain. Lors de la première période, les locaux ont eu fort à faire pour contenir la velléité offensive de leurs hôtes qui alliaient vitesse et puissance. "Notre défense a tenu jusqu'à la 20e", constatait Manu PATTE. "Et ne s'incline après que sur des erreurs individuelles. Il faut du temps pour tout mettre en place, mais j'ai noté une très belle envie. La 1re ligne n'avait que 20 ans de moyenne d'âge, et c'est une grande fierté".

En ce début de septembre, alors que SOMMERIA semblait avoir obtenu les accords pour que la nouvelle entité Stade Nantais évolue en Fédérale 2, la situation a brusquement évolué. Le règlement fédéral impose que le club qui a gagné son billet sur le terrain monte. Il fallait donc que le S.N.U.C. commence le championnat puis, change de nom et de statut en devenant Stade Nantais en cours de saison pour que le problème soit résolu. C'était la solution prônée par Pierre CAMOU, le président de la FFR.

Difficile à réaliser en quelques heures, d’autant plus que la ville de Nantes, qui a déjà épongé la dette, il y a quelques mois et qui s'était engagée à soutenir le Stade Nantais, ne voulait surtout pas entendre parler de subventions pour le SNUC, craignant que ces dernières ne servent encore à réduire le déficit. L'annonce faite par Christian SOMMERIA aux joueurs et membres du club a été vécue comme un véritable coup de massue. La nouvelle relégation en Fédérale 3, fait partie d'un ultime rebondissement à deux semaines de la reprise du championnat.

Le 21 septembre, le championnat débute et la motivation du XV nantais sera démultipliée pour ce retour en enfer dans une poule relevée.

Le match amical contre Saint Nazaire, le 11 septembre 2008 va permettre de travailler sérieusement avec un adversaire plus fort. Comme lors du premier match, le score importe peu, seule la mise en place du rugby qui sera pratiquée cette saison doit prédominer malgré quelques joueurs absents pour blessures, ou déplacements professionnels. Et pourtant Nantes concède une courte défaite 27 à 26.

Pour le dernier match amical contre Chauray, les Nantais dotés d'un banc plus fourni, ont gardé un rythme identique durant toute la rencontre. À l'inverse, c'est en fin de partie que les locaux baissent les bras et encaissent 3 essais successifs qui gonflent rapidement le score sans appel : 53 à 18.

On démarre le championnat à Soyaux. Si la force des grandes équipes est de savoir marquer aux moments opportuns, alors le Stade Nantais est sans doute le favori tout désigné de cette poule de Fédérale 3 : un essai au bout du temps additionnel de la première période et un second juste avant le coup de sifflet final lui ont en effet permis de s'imposer à Soyaux. Les Nantais n'ont jamais été en mesure de s'incliner. Mais face à des Sojaldiciens bien décidés à ne rien lâcher, ils ont dû s'employer jusqu'au bout pour assurer un succès 20 à 7, qui a mis une bonne mi-temps avant de se dessiner.

Après une sérieuse prise de contact à Soyaux, les Nantais vont se rendre, à Chinon, une formation promue qui vient de concéder une lourde défaite contre Angoulême. Mené 15-0 à la pause, le Stade Nantais a attendu la seconde mi-temps pour réagir face au promu chinonais. Débloqué par une première pénalité de LARDEUX, il impose alors son rythme devant. À tel point que les locaux, rapidement acculés sur leur ligne, encaisseront un essai de pénalité douze minutes seulement après la reprise. La vraie bouffée d'oxygène viendra à la fin du temps réglementaire grâce à un troisième et dernier essai collectif. Un essai synonyme de point de bonus offensif 25 à 18.

Après deux journées de déplacement, le Stade Nantais va réintégrer ses pénates pour sa première rencontre face à l'entente Royan Saujon. Les troupes nantaises digèrent doucement leur retour à ce niveau et doivent désormais trouver un rythme de croisière. Si les débuts ont été poussifs malgré les deux victoires, Manu PATTE veut voir évoluer son équipe favorablement. "Nous avons modifié nos séances d'entraînement pour pouvoir mettre un système en place et on va voir dimanche si les joueurs rendent une bonne copie." Les Stadistes avaient à cœur de montrer un beau visage pour cette première rencontre à domicile. C'est donc sans véritable surprise que nos Nantais ont pris les devants dès que l'occasion leur en a été donnée. Emmenés par Benoît LARDEUX, très à l'aise dans son rôle de buteur, les joueurs du boulevard des Anglais ont accru le score avec méthode pour l'emporter 25 à 10.

Après une semaine de trêve, le Stade Nantais va réattaquer son championnat tambour battant en recevant dans une semaine le leader Angoulême. Mais avant ce bras de fer, les Nantais doivent se rendre à Luçon pour un match piège, le 19 octobre. Malgré quelques éclairs en début de match, les fontenaisiens ont subi la loi d'une équipe nantaise, qui a su mieux profiter de ses moments de domination. La faillite de leurs buteurs leur a également été préjudiciable. Durant le second temps de jeu, la différence allait se faire grâce à la puissance nantaise.

Le 26 octobre, Angoulême et le Stade Nantais, en tête du championnat, ont eu bien du mal à se départager. Sans une fin de rencontre un peu plus rythmée, les nombreux spectateurs auraient certainement quitté le stade en ayant l'impression que la partie n'avait pas été vraiment lancée. On ne peut pourtant pas reprocher aux deux formations leur manque d'engagement, mais seulement leur difficulté à développer un jeu construit. Finalement vainqueur, Emmanuel PATTE a justifié ce constat en rappelant "qu'il y avait deux belles équipes sur le terrain. Les joueurs d'Angoulême nous ont montré d'entrée qu'ils étaient là pour gagner cette rencontre. Nous avons eu quelques occasions, mais globalement, nous avons eu du mal à concrétiser ces ballons. On a senti de la maturité chez les Charentais, ce qui est aujourd'hui notre point faible. Il nous faut apprendre à poser notre jeu, en étant plus patient."

Face à un adversaire à leur portée, les locaux ont dû s'employer jusqu'au bout pour tenir leur victoire 13 à 6. Le Stade Nantais est invaincu et premier de sa poule.

Après la victoire obtenue sur Angoulême, les Stadistes Nantais ont pu mettre à profit leurs 15 jours de trêve pour se changer les idées avec des entraînements plus allégés qui n'étaient pas basés que sur le rugby avant de se rendre à Barbezieux. Au retour des vestiaires, menant 3 à 0 à la mi-temps, les Nantais sont plus hargneux. Il ne leur faut pas beaucoup de temps pour scorer. JEANNIOT, le deuxième ligne, hérite du ballon à l'arrière d'un groupé pénétrant. Soutenu par son pack il s'effondre dans l'en-but et aplatit. Transformation à suivre (0-10, 45e). Pour enfoncer le clou, PAINDESSOUS passe une toute dernière pénalité et clôt le score à la 56e (0-13).

Après un difficile déplacement chez la lanterne rouge Barbezieux, les troupes d'Emmanuel Patte reçoivent cette fois, le voisin Sablais également en fâcheuse posture. Face aux Sables d'Olonne, en difficulté au classement, les nombreux spectateurs pouvaient logiquement ambitionner d'assister à un spectacle de qualité. Malheureusement, les rugbymen nantais n'ont pas toujours exploité au mieux les nombreuses occasions. Pourtant, tout avait parfaitement commencé, avec un premier essai en moins de 10 minutes. Malheureusement, la suite de la rencontre s'est pendant longtemps résumée au match des occasions ratées. Un constat totalement assumé par le demi de mêlée Corentin HAENTJENS : "Il est vrai qu'en première période, nous avons eu beaucoup de ballons, pas toujours bien exploités du fait de la précipitation. Paradoxalement, c'est avec un peu plus de fatigue que nous nous sommes montrés plus appliqués. Il reste encore beaucoup de déchet dans notre jeu, mais lorsque nous respectons le projet établi, les essais sont là."

Dans le match des extrêmes, le Stade Nantais a dû batailler ferme pour s'imposer sur son pré. Les locaux ont dû attendre pratiquement l'heure de jeu pour faire la différence 47 à 9. Ils possèdent toujours 5 points d'avance sur leur poursuivant, qui est désormais Royan Saujon.

Le 23 novembre, on démarre les matchs retour en recevant Soyaux Angoulême. Peu à leur avantage la semaine passée, malgré une large victoire, les rugbymen du Stade Nantais ont certainement procédé à une belle séance d'autocritique au cours des entraînements de la semaine. Malgré des conditions climatiques peu avantageuses, les protégés d'Emmanuel Patte ont montré leur volonté de produire du jeu, et ont creusé l'écart face à l'équipe charentaise avec méthode. On comprend donc ainsi mieux la satisfaction de l'entraîneur nantais à l'issue de la rencontre et de la victoire 39 à 3 : "Les joueurs prennent conscience de ce qu'ils sont capables de produire si individuellement chacun cherche à respecter le projet de jeu. La séance vidéo de vendredi a porté ses fruits, et à l'image de notre charnière, tout le groupe a livré une toute autre partie. Personne dans l'équipe n'est fatiguée, ce qui montre bien que nous nous sommes livrés à des courses beaucoup plus intelligentes."

Devant Chinon, les hommes de PATTE veulent confirmer leur bonne forme. Les Chinonais ont réussi à trouver un rythme de croisière qui leur est propre dans ce championnat par rapport à leur capacité. Pour le Stade Nantais, qui caracole en tête depuis sa victoire sur Angoulême (le 26 octobre), la venue de la formation d'Indre et Loire n'est pas à négliger même si ces derniers ont peu de chance de faire illusion sur le pré Nantais. Face à un adversaire d'un calibre a priori inférieur, les Nantais ont probablement cru qu'ils pourraient l'emporter sans combattre. Il a fallu près d'une demi-heure de jeu pour voir les coéquipiers de MICHELETTI se lancer dans la partie. La puissance physique faisait la différence et le Stade Nantais l'emporte 44 à 16.

Le 14 décembre, le Stade Nantais est attendu à Royan. Les Nantais sûrs de leur force et de leur collectif ont joué, beaucoup trop face aux locaux très motivés. Toutes les pénalités sifflées contre Saujon en début de partie furent exécutées à la main (sans résultat). Jouer n'est pas gagné. "Pour gagner un match de rugby, la première des valeurs, c'est l'humilité." L'entraîneur du Stade Nantais, a tout résumé. Pour s'être vue trop belle et trop forte, son équipe a été châtiée dimanche à Royan/Saujon. Et elle a chuté pour avoir été suffisante. Le Stade Nantais reste leader avec 2 points d'avance sur Angoulême, mais le comportement de ses joueurs n'a pas plus à Emmanuel Patte. "Les consignes étaient claires. Prendre des points. Or on bénéficie de 3 pénalités en première mi-temps et Peter, notre capitaine, choisit de taper en touche. Bilan : on ne marque pas alors qu'on laisse filer 9 points potentiels. On jouait chez une équipe de haut de tableau et y étions-nous vraiment dans la tête ? Cette défaite va faire du bien à certains dans la remise en cause individuelle… " Première défaite de la saison par 12 à 6.

Après la trêve des confiseurs qui a fait du bien aux organismes, le championnat reprend le 11 janvier à domicile face au voisin vendéen de Fontenay-Luçon. Face à un adversaire à la recherche de la qualification, nos Nantais se devaient de reprendre le cours de leurs succès. Légèrement courroucé par l'échec face à Royan, l'entraîneur du Stade Nantais avait tenu à mettre chaque joueur devant ses responsabilités : "Nous avons fait une ultime séance vidéo à 1 heure du début du match. Je n'ai pas hésité à piquer les joueurs au vif pour provoquer une réaction." Une méthode qui a porté ses fruits, puisque le succès des rugbymen nantais n'a souffert d'aucune contestation : "le groupe a appliqué les consignes, en jouant de manière simple mais efficace. "

Après une mi-temps d'un combat physique intense, les joueurs du sud-vendée ont commencé à sérieusement souffrir sur les impacts nantais. Des Nantais qui n'ont laissé aucune chance à Fontenay-Luçon (50-7), comme le reconnaît Vincent MICHELETTI : "Par rapport à notre dernier match, ce fut le jour et la nuit. On a retrouvé une grosse envie. Le rugby se joue avec la tête et non le bulbe. Il y a eu beaucoup d'applications dans le jeu et cela permet de relever la tête ".

Les protégés d'Emmanuel PATTE se rendent en Charente contre Angoulême, le 18 janvier avec la ferme intention de continuer à aller de l'avant. La 2e phase se profile à l'horizon et l'objectif de la montée n'est plus que jamais à l'ordre du jour. Un match d'hommes, selon la formule consacrée. Du combat dans le petit périmètre, entre deux packs bien décidés à ne pas reculer d'un pouce. Et quelques belles chandelles angoumoisines pour mettre le feu dans la défense nantaise. De chamailleries en filouteries, l'arbitre sortait quatre cartons en dix grosses minutes. Une période de flottement mise à profit par les Angoumoisins pour inscrire le seul essai du match qu'ils finissent par emporter 8 à 0.

Contre l'avant-dernier de la poule et confrontés à une équipe d'un calibre inférieur, les Nantais pouvaient légitimement faire oublier leur défaite face à Angoulême. L'entame de partie, totalement à l'avantage du Stade Nantais, a d'ailleurs immédiatement montré l'écart existant entre les deux formations. Face à une opposition qui a fait avec ses moyens, le Stade Nantais a envoyé du jeu. Mais après avoir enchaîné avec succès les mouvements durant près de 40 minutes (8 essais et 7 transformations), les rugbymen d'Emmanuel Patte ont fourni une prestation plus mitigée en deuxième période pour l'emporter 85 à 0.

Le match contre les Sables met un terme à la première partie de la saison 2008-2009 et était surtout nécessaire pour la remise en condition de deux équipes n'ayant pas joué depuis un certain temps. Il était aussi celui des extrêmes entre le quinze du Stade Nantais, qui aurait dû, logiquement, se trouver en Fédérale 2, leader de la Poule 3 du grand Ouest, avec 52 points, dont 8 de bonus, et celui du RC Sablais classé à la dernière place du peloton. Après une bonne dizaine de minutes pendant lesquelles les Sablais firent de très bonnes choses pour la conquête du ballon en touches comme en mêlées, leurs adversaires de la Loire-Atlantique enclenchaient vite la vitesse supérieure pour finalement s'imposer par un score large et sans appel 67 à 3.

Le championnat de Fédérale 3 entre dans sa deuxième phase. Les quatre poules de 8 du premier acte sont refondées : les 4 premiers de chaque groupe sont regroupés dans quatre nouvelles poules, celles des play-off. Idem pour les quatre derniers, appelés à disputer les play-down.

Pour ce premier match, Nantes se déplace à Lorient. La saison dernière, nos deux équipes évoluaient dans la même poule. Les Morbihannais qui étaient fraîchement promus avaient subi par deux fois les foudres d'une équipe nantaise ambitieuse et nettement supérieure. La supériorité nantaise était incontournable mais le score un peu sévère même si les Morbihannais n'ont jamais été en mesure de marquer. Le Stade Nantais a débuté cette seconde phase tambour battant en s'imposant logiquement à Lanester 39 à 3.

Le 1er mars, on reçoit la belle équipe de Pithiviers. Les Nantais pensaient faire le plein de points. Mais les Pithivériens ont bien failli faire basculer le match. Manu PATTE se montrait finalement " déçu par la prestation de l'équipe, car les consignes ne sont pas respectées, et l'objectif initial de faire le plein de points n'est pas totalement atteint. J'ai vu sur le terrain 22 entraîneurs et autant de capitaines". Capable de belles prestations à l'extérieur, le Stade Nantais doit encore travailler pour imposer à domicile son jeu et ses idées malgré cette victoire 29 à 20.

Le déplacement à Châteauroux, le 8 mars ne va se passer comme prévu. Ogre des play-off, nos Nantais n'ont pas la même sérénité, à l'image de GUNTERT prié de regagner les vestiaires pour avoir dit à l'arbitre ce qu'il avait sur le cœur. Tout le groupe castelroussin faisait finalement preuve d'un beau réalisme pour que le leader tremble sur ses bases, avant de s'effondrer. Le Stade Nantais encaissait sa troisième défaite de la saison par 19 à 9.

Il faut remettre la tête dans le bon sens en recevant Lanester Lorient. Fidèles à leurs mauvaises habitudes, les Nantais ont mis du temps à entrer véritablement dans la partie. Rares auront été les rencontres cette saison où il aura fallu attendre plus de 35 minutes pour voir le premier essai des rugbymen nantais.

Le capitaine Corentin HAENTJENS reconnaissait d'ailleurs "que la pause aura été plus qu'utile. Nous avons décidé de calmer le jeu, et de jouer de manière plus collective, en cherchant à fixer les avants. Cela nous a plutôt réussis, car le trou a rapidement été fait en début de deuxième période."

La victoire 35 à 5 est essentielle car elle replace le stade nantais à la 1re place des play-off.

À l'heure actuelle trois équipes peuvent espérer se qualifier, mais seulement deux places sont disponibles. En se déplaçant à Pithiviers, le 29 mars, le leader peut définitivement assurer sa qualification et sa première place pour les demi-finales du grand ouest. Autant dire que les protégés du président SOMMERIA ont préparé activement ce déplacement avec séance vidéo. Devant une formation de Pithiviers qui monte en régime, les Nantais doivent assurer leur statut de premier de poule pour éviter toute mauvaise surprise lors de la dernière journée. La domination nantaise est presque sans partage. Mission accomplie pour l'équipe de PATTE : " Nous avions besoin de reprendre confiance et je suis hypercontent de la prestation de mon équipe. Le groupe se connaît bien et a besoin de progresser en maturité. Nous avons manqué quelques occasions en première mi-temps, mais on voulait cette victoire sans pour autant faire du bonus offensif un objectif."

Résultat victoire 26 à 7.

Châteauroux, unique équipe à avoir fait chuter les Nantais lors des phases qualificatives était attendue de pied ferme, le 6 avril. Après une entame de match particulièrement rythmée, on comprit d'ailleurs mieux pourquoi le stade nantais avait été dominé dans le Berry. Mais les Nantais n'auront pas reproduit les mêmes erreurs, en tentant de stopper à la base les tentatives castelroussines. Les Castelroussins ont proposé une belle opposition, parvenant à annihiler quelques beaux mouvements nantais. Si le score s'est creusé avec douceur, les rugbymen du Berry n'ont pas pour autant été en position de réellement contrer les coéquipiers de Corentin HAENTJENS après cette victoire 22 à 6.

Le 20 avril, le Stade Nantais attaque les choses sérieuses, avec la montée en Fédérale 2 en ligne de mire. Il reste 160 ou 240 minutes de jeu pour atteindre l'objectif de la saison. Pour ces demi-finales, les troupes d'Emmanuel Patte retrouvent sur leur route une vieille connaissance… Angoulême. En première partie de championnat, chacune des formations était restée maître à domicile. Le Stade nantais a pris une sérieuse option dans la qualification des demi-finales de secteur Grand Ouest en s'imposant sur le terrain d'Angoulême (9-14), après avoir été mené 6-0 dès la 3'. Les Angoumoisins sont désormais condamnés à aller s'imposer de plus de cinq points au stade LAPORTE, où ils s'étaient inclinés 13-6 en match de poule, pour mémoire.

Le 27 avril, les tribunes de Pascal LAPORTE sont pleines. Karl PAUTRIC donne le coup d'envoi. À défaut d'un match brillant, les Nantais ont su faire preuve de réalisme. Les rugbymen d'Angoulême ont proposé une belle opposition, parvenant à annihiler les quelques velléités nantaises. Si le score s'est creusé avec douceur, les Charentais n'ont pas pour autant été en position de réellement contrer les coéquipiers de Corentin HAENTJENS (15 à 6). L'objectif du Stade Nantais étant maintenant acquis, les protégés d'Emmanuel PATTE disputeront une finale face à Parthenay sans aucune pression. N'ayant rien à gagner, le coach nantais pourrait être amené à mettre quelques vaillants soldats au repos.

Finis les agapes et les effusions de joie, la montée acquise, les Nantais veulent vivre désormais une aventure humaine et se faire plaisir sur le terrain. Et la première formation à se présenter est Fontenay-Luçon en 32^e de finale du championnat de France. Il a fallu attendre la deuxième mi-temps après avoir souffert pendant la première période face à des Vendéens très présents dans les phases de conquêtes, pour que l'équipe donne sa pleine puissance pour l'emporter 36 à 3. "Cela faisait deux semaines sans jouer et ça s'est ressenti en première mi-temps (5-3). C'était du grand n'importe quoi et nos adversaires ont su hacher la rencontre. Lorsque nous avons pu dérouler notre jeu en seconde mi-temps nous avons fait la différence." reconnaissait Manu PATTE.

Seuls les Nantais tenteront de sauver l'honneur des Pays de la Loire en 16e de finale tant pour l'équipe fanion que pour la réserve. Les deux équipes se retrouveront face à Pontault Combault sur le terrain du Mans. Dans le même temps, les cadets disputeront la finale Teulière contre Seyssins. Alors que la réserve Nantaise fêtait son succès face à la réserve Parisienne (42-11), l'équipe fanion, elle, démarrait son 16e de finale sous une chaleur pesante. Menés au score, les hommes d'Emmanuel Patte égalisaient in extremis sur une nouvelle pénalité de LARDEUX en fin de match. Prolongation inespérée pour les supporters Stadistes heureux du dénouement, d'autant plus que LARDEUX rajouta trois points au tableau d'affichage portant la marque à 15-12 en faveur des Nantais. Oui mais voilà, le match ne pouvait rester vierge d'essai et la mêlée dans le camp Stadiste déboucha sur un essai de Courdurie. Essai transformé par Edwige (15-19). Les Parisiens ont finalement bien géré les 2 fois dix minutes de prolongation. Une seule des deux équipes Nantaise passe en 8^e. L'aventure s'arrête, mais le président C. SOMMERIA a tenu à souligner "l'excellent parcours effectué cette saison avec la montée".

On pense déjà à la prochaine saison. Le recrutement a bien débuté et l'entraîneur PATTEattend avec impatience l'ouverture des transferts (le 5 juin), pour officialiser une quinzaine de signatures avec des joueurs de la région… et des retours. Affaire à suivre.

La bonne nouvelle viendra de la section cadet qui est championne de France en battant l'équipe de Seyssins 18 à 7.