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Portrait

 

 

 
             
 

PALOT Jean

17-10-1932 - 21-04-2005

Poste : 3e ligne

Autres fonctions : Joueur-Entraineur

 
 
   
 
Premier match
Le 10 septembre 1961 contre le Boucau Stade
Dernier match
Le 28 mars 1971 contre le R.C. Vannes
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International Français militaire rugby 1952 : 2 sélections
Champion de France juniors rugby A et B avec le Stado Tarbais 1950 et 1951
International Français B rugby: 1 sélection 1960


[1] Presse-Océan 21 Avril 1983

 
 
             
           
 

Né à Tarbes, il commence à jouer au rugby dans un petit club de la ville. Déjà tout jeune, il avait la passion du rugby, à tel point qu’il chipait dans l’armoire familiale le maillot qu’avait porté longtemps avec bonheur son papa, brillant joueur du Stado.

Junior, il est sur le point de partir pour Auch lorsqu’il reçoit des propositions du grand club tarbais : le fameux "Stado".

Bien entendu, il choisit de rester dans sa ville et gagne deux titres de champion de France avec les juniors A et B. Il ignore à ce moment que son choix lui coutera, plus tard fort cher.

Après son service militaire qu’il effectue au bataillon de Joinville, durant lequel il est international avec l’équipe de l’armée française, et un passage dans l’équipe de Côte Vermeille, il rejoint la Section Paloise.

Il figure alors parmi les deux ou trois meilleurs troisième ligne centre de France et accumule les sélections régionales.  Il devient international avec l’équipe de France B contre l’Afrique du Sud et marque le seul essai concédé par les Springboks. Son nouvel entraineur lui demande de jouer pilier. Il accepte et s’impose si bien à ce nouveau poste qu’il est présectionné à l’été 1961 pour la tournée en Nouvelle-Zélande et de l’Australie de l’équipe de France A. De grands joueurs composent l’équipe : CRAUSTE, MONCLA, Les frères BONIFACE, ALBALADEJO, DOMENECH..

C’est alors qu’intervient une bien vilaine "magouille" qui va provoquer la plus grosse déception de sa carrière et décider de son départ pour Nantes, loin de cette terre d’ovalie qu’il n’avait jamais quittée.

Lors d’une interview, au moment de son jubilé, il ne peut cacher sa peine en évoquant cette triste affaire.

"J'étais prêt à partir. J'al­lais enfin connaître le bonheur d’une sélection en équipe de France A. Pour cette tournée aux antipodes j'avais obtenu un congé exceptionnel de mon employeur.Le tailleur de l'équipe de France avait pris mes mesures pour les tenues officielles, je n'avais plus qu'à boucler mes bagages.

"C'est alors que, sans au­cune explication, j'apprends que je ne fais plus partie du voyage, remplacé par un joueur de second plan qui ne figurait ni sur les listes des meilleurs à mon poste ni même dans la présélection.

Le fin mot de l'histoire je n'allais pas tarder à l'appren­dre. L'un des responsables de la sélection était Marcel Lau­rent, le président d'Auch. Il ne m'avait jamais pardonné d'avoir choisi Tarbes d'une bien cruelle façon !

Sous le coup de la décep­tion je suis parti. J'ai quitté Pau, j'ai accepté de prendre un commerce aux Sables et de devenir entraîneur joueur du S.N.U.C."[1]

Après avoir joué de nombreuses saisons en nationale 1, le club est relégué en national 2. Jean PALOT sera-t-il le sauveur pour cette saison 1960-1961 ?

Dès son arrivée et sous son autorité, il prend l’équipe première dont il devient vite le capitaine entraineur. Il sera le premier directeur technique sportif et un éducateur en puissance. Il imprime sa « patte » par un jeu vif et de mouvement. Il se fait remarquer par son action individuelle, sa science du jeu collectif, sa clairvoyance, sa fermeté et ses qualités humaines.

Fin 1961, la presse nantaise sportive lui décerne son 36e oscar récompensant les premiers exploits de notre nouveau snuciste.

L’été 1962 avec son épouse Renée, il prend la gestion du Club House et les accents chantants du Sud-Ouest animent les troisièmes mi-temps dans une ambiance des plus conviviales.

Fort de cet atout nouveau, les dirigeants snucistes décidèrent d’une réorganisation profonde du club. Chaque équipe gardait ses responsabilités, mais tous les entrainements allaient être supervisés par Jean PALOT, de l’école de rugby à l’équipe première.

Pour Jean, enseigner aux petits est une révélation :

"Je ne leur apprends que les gestes de base, mais les progrès sont tels que d’ici à la fin de saison, je vais devoir aborder le plan tactique du jeu."

En 1963, un mal de dos récurrent, une grosse sciatique et sur les conseils de la faculté de médecine l’obligent à arrêter son activité de joueur définitivement. Mais l’homme ne se laissera pas abattre et retrouvera après quelques mois sa place de joueur et de capitaine.

Cette année 1965, son palmarès s’enrichit de la médaille d’honneur de l’Éducation physique et des sports. Mais ce dont il est le plus fier, c’est d’avoir terminé 2eme du diplôme d’éducateur 3e degré (le plus élevé) délivré par la Fédération Française de Rugby devant des entraineurs nationaux renommés.

En 1970, il reçoit la médaille du comité F.F.R. avec son ami et son ancien équipier palois devenu entraineur joueur de R.C Trignac: Marcel LE BOT.

Son poste d’entraineur s’arrête à la fin de la saison 1970 - 1971 sans que le S.N.U.C. ne retrouve la nationale 1.

Après un intermède au R.C. Sablais, il revient sur Nantes pour prendre la gérance d’un magasin de sport, rue Racine, très connu des Nantais car créé par Antoine RAAB, ancien joueur et entraineur du F;C; Nantes.

Le rugby lui brule toujours les doigts et joue dans l’équipe des vétérans de son vieux S.N.U.C.

Cette équipe, avec plein de "juniors" dans l’âme à défaut de l’avoir dans les jambes, veut disputer un championnat. Les règlements fédéraux condamnaient déjà l’idée dans l’œuf. Ce vœu ne pouvant pas être exhaussé par le S.N.U.C.

Le ton monte entre le comité directeur et une majorité des "vieilles gloires". Néanmoins, plutôt que le divorce, on concilie vers la séparation de corps. André GUITTON, "le capitaine" des vétérans, en rupture de galons avec la cinquantaine sonnante, avait parmi ses amis deux anciens snucistes ayant élu domicile à Basse-Goulaine. Juillet 1978 naissait le R.C. Basse-Goulaine.

Jean PALOT ne pouvait qu’animer cette joueuse équipe de drilles et tenait à son poste de 3e ligne, même à 47 ans . Ils finissent pour la première année : premier de leur poule.

Il reviendra malgré tout sur ses terres nantaises pour continuer avec ses "vieux" copains vétérans.

En 1994, l’École de rugby lui offre la présidence du challenge LECOINTRE et dans le mot du président, Jean est attaché à la transmission.

" ../..Par ailleurs, le rugby se transmet de génération en génération de joueurs. C’est pourquoi nous devons nous efforcer de transmettre un message JUSTE aux générations, qui nous succèdent et si possible un message RICHE. Nous n’avons pas le droit de le déformer. Si nous avons le souci de préserver le rugby, nous devons être attentifs à cette question…/.."

Très bon joueur de tennis, il écumait avec beaucoup de plaisir les terrains de golf qu’il aimait partager avec ses anciens coéquipiers de rugby.

À la retraite de son épouse, il quitta sa bonne ville de Nantes avec beaucoup de regret pour Bagnères de Bigorre et ses chères montagnes.

Mais en 2005, suite à une longue maladie, il décède entouré de ses proches.

Nous sommes nombreux à avoir côtoyé Jean et avons apprécié sa bienveillance, son altruisme et son coté humanitaire. Il aimait être entouré d’amis pour deviser sur le sport en général mais surtout de rugby.

 
     
   
             
 
 
 

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