|
|
Portrait |
|
|
||||||||||
LECOINTRE Michel 03-07-1926 - 26-05-1956 Poste : Demi Ouverture Autres fonctions : |
|
Premier match Le 18 séptembre 1949 contre le F.C. Yonnais Dernier match Le 27 novembre 1955 contre le Stade Bordelais U.C. ------------------------------------------------------------------------- International Français A n° 420: 1 sélection 1952 International Français B : 3 sélections 1951 et 1952 ------------------------------------------------- [1] Nom donné à l'équipe de Troyes
|
||||||||||||
Né à Troyes dans l'Aube, Michel, surnommé Mickey LECOINTRE, a laissé une empreinte indélébile dans le monde sportif nantais. Arrivé à Nantes à l'âge de quatre ans, il adopte rapidement la ville comme sienne, devenant ainsi un Nantais de cœur. Ses premiers pas dans le monde du sport se font au Lycée Clémenceau, où il se découvre une passion pour l'athlétisme, pratiquant avec brio le lancer de poids et se classant brillamment dans le 55 m haies du championnat d’Anjou, sous les conseils avisés de Pierre BRIAND. Parallèlement, il s'illustre également sur les terrains de rugby avec l'équipe des Tigres, où l'international OLLIVIER remarque ses talents naissants et le guide vers une carrière ovale prometteuse. Après les tragiques bombardements de 1943, Michel retourne temporairement à Troyes, où il s'essaye au football en jouant en avant-centre pour les "Bonnetiers"[1]. Cependant, son retour à Nantes en 1945 le ramène inéluctablement vers le rugby, sa véritable passion. À 20 ans, il rejoint le Vélo Sport Nantais, devenant rapidement l'une des figures de proue du célèbre quinze des juniors, sous la houlette du Président Léon POIRIER. La polyvalence de Michel est telle qu'il enchaîne souvent, le dimanche, un match avec les juniors en tant que demi de mêlée et un autre avec les seniors en tant que trois-quarts centre. Ses performances le conduisent à être sélectionné dans l'équipe junior du comité d'Anjou au poste de trois-quarts aile. En 1948, il rejoint le S.N.U.C., où il reste fidèle malgré les sollicitations du rugby à XIII. Il rentre à la concession Renault dirigée par Henri ORSINI avec son ami FUZEAU. Dès la saison suivante, il est retenu comme trois-quarts centre de l'équipe du Reste des Espoirs Une double entorse l'empêche de faire le déplacement à Narbonne. Ces matchs permettent aux sélectionneurs de constituer les équipes de France. Durant la saison 1951-1952, il est sélectionné, le 9 février, pour disputer un match contre l'Afrique du Sud B à Toulouse comme demi-ouverture et le 25 février 1952, contre l'Armée Britannique du Rhin, mais sera remplaçant. Le mois d'après, contre la Royal Navy, il inscrit 6 points sur les 15 pour l'équipe de France à qui on lui confiera le capitanat. Le 22 mars 1952, il est remplaçant pour accompagner l'équipe de France à Swansea pour le match Pays de Galles France (9 à 5). Mais, le 17 mai 1952, c'est la consécration, il intègre l'équipe de France commandée par Guy BASQUET pour jouer contre l'Italie à Milan qui se termine par une victoire française 17 à 8. Sa dévotion au sport, alliée à une pratique assidue de l'athlétisme, lui permet de participer avec brio aux célèbres relais à travers PARIS, réunissant les grands clubs français et internationaux. Au SNUC, Michel est souvent désigné capitaine, incarnant à la perfection l'esprit d'équipe et la combativité sur le terrain. Son parcours sportif exceptionnel prend fin brutalement lorsque la maladie le frappe, le contraignant à abandonner le rugby. Il s'éteint à l'hôpital américain de Paris le 26 mai 1956, à la veille de ses trente ans, laissant derrière lui un vide immense dans le monde du rugby nantais. Pierre LAUTREY, dans un émouvant hommage paru dans le journal "La Résistance" le 28 mai 1956, décrit Michel comme un homme indispensable au club, tant par son talent que par son esprit exemplaire. "Adoré de ses coéquipiers, estimé de ses dirigeants qui appréciaient fort son esprit lucide, le puissant Michel était vraiment pour son club un homme indispensable tant par sa classe que par son merveilleux moral. Tellement indispensable d'ailleurs que cette saison même, déjà atteint par la terrible maladie qui devait l'emporter, il céda aux sollicitations de ses dirigeants et reprit par trois fois place dans le XV fanion. Le sport nantais a perdu en lui l'un de ses champions les plus représentatifs, tous les sportifs de notre région ont perdu le plus charmant des camarades et nous pleurons l'un de nos amis les plus chers." Le sport nantais perd en lui l'un de ses champions les plus emblématiques, et tous ses amis sportifs pleurent la perte d'un camarade cher. En mémoire de Michel LECOINTRE, le S.N.U.C. institue le "Challenge LECOINTRE", un trophée décerné chaque année au meilleur club lors d'un tournoi des écoles de rugby, perpétuant ainsi son héritage et son dévouement pour le sport. À Nantes, une rue et un stade portent désormais son nom, perpétuant ainsi le souvenir d'un homme qui a marqué le monde du rugby de son empreinte indélébile. |
||||||||||||||
![]() |
||||||||||||||