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Portrait

 

 

 
             
 

LAPORTE Pascal

13-04-1876 - 06-04-1947

Poste : Trois Quart ou 3e Ligne

Autres fonctions : Président

 
 
   
 

Premier match

Le 3 novembre 1907 contre le Sport Athlétique Bordelais

Dernier match

Le 29 mars 1914 contre le Stade Français

Champion de France de rugby avec le Stade Bordelais U.C. : 5 fois (1899,1904,1905,1906 et 1907)

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[1] Article parut dans la presse spécialisée de l'U.S.F.S.A. (Les sports athlétiques) octobre 1895.

[2] Miroir des Sports n° 180 du 13 Décembre 1923

[3] Miroir des sports numéro 180 du 13 Décembre 1923. Erreur il s’agit du LIVERPOOL OLD BOYS

[4] Miroir des sports numéro 180 du 13 Décembre 1923

[5] Propos recueillis auprès de sa fille Mme FLATRES le 23/4/1999

[6] Propos recueillis auprès de sa fille Mme FLATRES le 23 avril 1999.

[7] Elle était installée sur le deuxième terrain dédié au football

[8] Hommage de Sir Colonel J.H.R. HUTCHINSON membre des services secrets britanniques, associés et amis de P LAPORTE à son décès. 1947.

 

 
             
           
 

Né à Bordeaux, le 13 avril 1876, quelques jours avant le jour de Pâques, Pascal Laporte est l’homme qui a marqué le plus le passé sportif bordelais et nantais. Il est l’instigateur du développement du sport dans notre région.

Le sport est pour lui une seconde nature, une façon de vivre et un comportement social. En cela, il est bien le portrait type du "sportif de la première génération", éclectique, à l'image de plusieurs pionniers parisiens du Racing-Club de France et du Stade Français. Dans sa conception du sport, il y a aussi du Pierre de Coubertin dans cet homme.

 "[…]Âgé de 19 ans, P. Laporte a commencé brillamment ses succès sportifs, en 1894 en gagnant le championnat de vélocipédie du Sud-ouest, titre qu'il ne put conserver cette année, ses occupations ne lui permettant plus un entraînement sérieux, et il dut céder la place, curieuses coïncidences, à son camarade Terigi, un autre stadiste parti avec lui en Angleterre.

Footballeur remarquable, il a joué comme arrière dans le match du Racing Club contre le Stade Bordelais et nos amis du Racing se rappelleront probablement cette figure sympathique.

Capitaine de l'équipe première du Stade Bordelais pendant l'année 94-95, P. Laporte a conduit son équipe à la victoire dans les Championnats du Sud Ouest. (Rugby et Association).

Champion de natation vitesse pour l'année 1895, le jeune stadiste a gagné brillamment cette année le championnat d'athlétisme du Stade Bordelais et a enfin ajouté à ses titres nombreux celui de champion d'athlétisme du Sud-ouest ; ce fut avant son départ, sa dernière victoire sur le sol français. […]. Zaide."[1]

 "Entrée au stade bordelais, il en fut vite un des joueurs les plus enthousiastes et, malgré son jeune âge, l'animateur de ce club, qui devait devenir la véritable école du rugby français."[2]

En 1895, le Stade Bordelais élit comme président J.S. SHEARER, un franco-écossais qui est agent général en France pour la compagnie de navigation HUTCHINSON. Il occupera cette fonction pendant 20 ans, apportant une véritable identité à son club.

Shearer remarque rapidement le dynamisme et le talent de meneur d'hommes de Pascal Laporte. Orphelin de père et de mère, Laporte rejoint la société de Shearer après avoir obtenu son baccalauréat. Shearer emploie également un fils Hutchinson, qui devient son ami.

De 1895 à 1897, il lui propose d’aller se former en Angleterre, à Liverpool pour l’aider à progresser dans son jeu de rugby mais aussi professionnellement chez son employeur l’entreprise HUTCHINSON pour se former au droit maritime. Pendant deux ans, outre ses études, il s’inscrit au club LIVERPOOL OLD BOYS, équipe composée des anciens élèves du Collège de LIVERPOOL. Il jouera avec deux futurs internationaux anglais (A. Brettargh et R.D. Wood).

Il est certainement un des premiers Français ayant joué dans une équipe anglaise.

"Il fut le meilleur trois-quarts aile du LIVERPOOL FOOTBALL CLUB"[3]

Dès son retour à Bordeaux, il est nommé capitaine. Il gardera son capitanat pendant huit saisons consécutives. En 1901, le Stade Bordelais et le Bordeaux Université Club fusionnent, dont il est un des artisans, pour donner le Stade Bordelais Université Club (S.B.U.C.). Le club des étudiants, malgré leurs enthousiasmes, manquait cruellement de moyens matériels et financiers. Laporte retiendra beaucoup de choses de cette période.

Il écrit alors son plus beau palmarès sportif.

"[…] Il fut promu capitaine du stade bordelais, capitanat qu'il sut conserver huit saisons consécutives, au cours desquelles il réussit à constituer le plus beau palmarès dont puissent s'enorgueillir une équipe et celui qui la commande.

Dès 1899, en effet, le stade bordelais est champion de France, battant le stade Français par cinq à trois ; en 1900, après une débâcle, leur assigne l'écrase par 37 à trois, avec les LANNES, RACHOU, DUFOURCQ, MOYZES ; 1901 voit la nouvelle victoire des Bordelais par trois à zéro, mais ils sont disqualifiés, au bénéfice du stade français ; puis le Racing, en 1902, les bat à nouveau par six à zéro. Mais arrive 1904, et dès lors, quatre saisons de suite, le stade BORDELAIS, battant toutes les équipes qui lui sont opposées, ne remporte que des victoires. C'est toujours le triomphe du Lion à gueule noire : 1904, 1905, 1906,1907, et, coïncidence curieuse, toujours en face de son vieux rival, le stade français.

Pascal, aimé de ses hommes, avait toute leur confiance ; c'est l'époque des gloires du rugby, qui ont pour nom : MARTIN, THIL, LEUVIELLE, MASSE, DUFOURCQ, LACASSAGNE, le prestigieux demi. Il ne croyait pas à la défaite. […]"[4]

Sa direction lui demande de créer, à Nantes, une agence maritime aux 79 quai de la Fosse.

"Il avait avec le Royaume Uni des liens étroits d’amitiés et de travail puisque sa nomination comme chef de ligne dans le port de Nantes pour la Société de navigation HUTCHINSON l’avait porté à ajouter à ce poste plusieurs agences de négoce : charbons de Cardiff, pneus India and Avon, etc.. et le fit ainsi s’associer avec le colonel James Hutchinson, fils de son premier patron."[5]

Sa rencontre avec Charles BERNARD, son ancien capitaine adverse de la première finale sera des plus importantes car l’élément déclencheur de la naissance de son club.

Il attire à Nantes ses camarades bordelais : GALLIOT, LACASSAGNE, TILH, HOURDEBAIGHT et le prestigieux Gallois Percy BUSH. Il sera le capitaine du SNUC pendant deux ans avant de céder son brassard à l’arrivée de Percy BUSH et de raccrocher ses crampons d’équipier premier. Mais on ne quitte pas un pré vert comme cela. Avec son ami Yves THOMAS, il sera le créateur et l’animateur de l’équipe vétérans dont il hérite de fait le capitanat.

Durant la guerre 1914-1918, il est mobilisé et affecté au port de Nantes, en qualité d’officier capitaine chargé de l’inspection des denrées et de matériaux.

 Dans les années vingt, Pascal LAPORTE est un des grands notables de Nantes. Il est président du S.N.U.C., président du Comité de l'Atlantique de rugby et de la Société d'encouragement aux Sports de l'Ouest. Lorsque la Fédération Française de Rugby est créée en 1920, la presse parie que le futur président sera Pascal LAPORTE mais il n’en deviendra que le vice-président. Il est fait chevalier de la Légion d’honneur (JO du 7 décembre 1923) au titre de l'éducation physique et sportive.

La création du Stade multisport de Malville est due à son initiative et est son œuvre. Dans les moments difficiles, il n’hésite pas à sortir le carnet de chèques ce qui à faire dire à sa femme :

"Avec l’argent que tu donnes pour ton SNUC, on aurait pu s’offrir une deuxième maison."[6]

Durant la guerre 1939-1945, il ne restera pas inactif et participera à quelques actes de résistance. En août 1941, Pascal LAPORTE a négocié avec la Standort Kommandantur afin que le stade Malakoff soit libéré pour les réunions sportives en échange, il fut contraint d'accepter la présence d'une DCA sur le terrain de Malville.[7]

Jusqu'en juillet 1940, les Anglais sont très présents à Nantes. Pascal LAPORTE, bilingue, joue un très grand rôle dans cette période : Il rendit "[…]de grands services à l'Ordonance WORK à Nantes qui avait mission d'assurer le ravitaillement de l'Armée Anglaise en France. Lors de l'invasion, il refusa de s'incliner définitivement devant le fait accompli et, mettant tous ses espoirs dans un redressement de la situation par les Armées Alliés, il fut certainement un des premiers résistants parmi les Nantais. […][8]

Pendant toute l'occupation, il reste ferme, si ferme, qu'il fût désigné comme otage par les Allemands. Il souffre cependant des bombardements alliés de septembre 1943. Son domicile, rue Racine, dans le quartier Graslin, son bureau, quai de la Fosse, le siège du club, rue Santeuil et le stade de Malville sont détruits ou gravement endommagés.

En 1944, il se retire de la présidence du S.N.U.C. Trois ans plus tard, le 6 avril 1947, il succombe à la maladie et s’éteint, à l’âge de 71 ans. Ironie du sort, c’était le jour de Pâques.

Il est resté 18 ans président de son "cher" club au propre comme au configuré.

 
     
   
             
 
 
 

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