Jouant au Stade Rochelais la saison précédente où il avait évolué une année, il rejoint son compatriote Percy BUSH au début de la saison 1910-1911. Il joue le plus souvent au poste de trois-quarts centre auprès de LACASSAGNE.

Au pays de Galles, il a pratiqué aussi bien le football, le cricket que le rugby. C’est un athlète complet, car il est détenteur, en son temps, du record du 100 m et du 400 m. Il fait sa carrière rugbystique au NEWPORT RFC.

Destin peu ordinaire pour ce Gallois qui joua (mal, à en croire les gazettes de l’époque) contre les All Blacks en 1905, lors de leur première tournée en Europe – match perdu 6-3. Il marque sur pénalité les trois points de son équipe. Il participe à la première tournée des Lions britanniques, en 1908, en Nouvelle Zélande, mais ne joue aucun match.

C’est avant tout un businessman. Il commence sa carrière française à Bordeaux puis va à La Rochelle. Ayant la « bougeotte », il quitte Nantes, après la saison 1910-1911, pour le Racing Club de France avec lequel il est finaliste du championnat de France contre le Stade Toulousain.

Contacté par différents clubs, il quitte le Racing pour rejoindre l’A.S. Perpignan qui, en 1919, deviendra l’U.S.A.P.[1]  Il est de suite nommé capitaine de l’équipe et est chargé d’organiser les entraînements, de partager ses connaissances. À ce sujet, il est bon de se souvenir qu’à cette époque, la France était loin du niveau des équipes britanniques, et que de fait lorsqu’un joueur britannique rejoint une équipe française, les clubs profitent de leurs expériences pour mieux se structurer et progresser.

"Dès les premiers jours, l'influence du célèbre international gallois (sic) s'affirma décisive [...] Il regroupa les efforts, apprit à chacun à utiliser ses dispositions naturelles en le disciplinant. Il prouva par son exemple que l’on peut jouer presque autant avec la tête qu'avec les jambes. Il fit soigner les coups de pied, les passes à deux mains..." Et, très intéressant, il souligne qu'il "[GRIFFITHS] prit en main et, façonna à son image celui qui devait être le plus merveilleux peut-être de nos joueurs : Aimé GIRAL..."[2]

GRIFFITHS était de la demi-finale de 1913 perdue contre toute attente face au SCUF. Après cette belle saison sans attendre d'en récolter les fruits, Il quitte Perpignan pour devenir manager du Rugby Club de Marseille. On peut penser que le titre obtenu par Perpignan en 1914 lui doit beaucoup.

Il meurt de la fièvre typhoïde à Marseille le 4 mai 1914, le lendemain du sacre de ses anciens coéquipiers de l’A.S. PERPIGNAN pas sûr qu'il ait eu le temps d'apprendre ce triomphe.