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Portrait

 

 

 
             
 

ELUERE Antoine

05/10/1897 - 07/02/1964

Poste : 3e ligne

 
 
   
 

[1] Ouest Éclair Édition Nantes 14/11/1919

[2] Ouest Éclair Édition Nantes 01/12/1919

[3] AMN Lettre de renseignement de l'adjoint délégué au Maire de Nantes 18/02/1920

[4] Ouest Éclair Édition Nantes 23/04/1920

[5] Le Populaire 28/11/1925

[6] Ouest Éclair Édition Nantes 01/12/1925

[7] Ouest Éclair Édition Nantes 19/02/1932

[8] Ouest Éclair Édition Nantes 19/02/1932

 
 
             
           
 

Antoine Eluère, quatrième enfant de la fratrie Eluère, s'illustra dans divers domaines, laissant une empreinte indélébile dans le sport et l'engagement associatif. À la fin de la guerre 1914-1918, dans la composition des équipes du S.N.U.C., on trouve le nom de A. ELUERE. Il ne s'agit pas d'Alfred, parti au S.C.U.F. mais d'Antoine.

Après ses études au lycée, il entama des études universitaires à Nantes dans le dessein de devenir avocat. Cependant, son parcours fut rapidement marqué par son engagement patriotique lors de la Première Guerre mondiale, où il s'enrôla dans l'armée en janvier 1916. Bien qu'il obtint son brevet de pilote en 1918, il ne participa pas aux combats.

À la fin du conflit, il poursuivit son implication dans la présidence de l'Association des Étudiants Nantais, où son énergie et son dévouement furent salués. Il joua un rôle clé dans la sauvegarde et le développement de l'association pendant la guerre.

"Pendant la guerre, l'Association des Étudiants de Nantes a peu fait parler d'elle. Réduite à quelques membres de par la mobilisation, privée de fonds, de local, il semblait qu'elle devait disparaître. Il n'en fut rien ! Un étudiant énergique, Antoine ELUERE, avec l'aide de quelques camarades, réussit avant son départ pour le front, où il devait se couvrir de lauriers, à sauver l'A.E.N. de l'abîme où elle devait fatalement sombrer."[1]

C'est un président énergique et dévoué. Au cours du 2e Congrès National des Étudiants à Strasbourg en 1919, il contribua à la création d'une commission générale des Sports Universitaires, prônant l'instauration de parcs des sports dans chaque ville universitaire.

[…] Que chaque ville universitaire à sa disposition un parc des sports, sorte de faculté d'éducation physique avec tous les aménagements modernes d'hygiène, dont la direction technique serait confiée à la section sportive à l'association générale des étudiants, la direction financière assurée par une commission spéciale composée de représentante de l'Université, du conseil municipal, du préfet et de la direction régionale, de l'éducation physique, de l'association générale des étudiants et de sa section sportive. Que les associations obtiennent les crédits nécessaires à la création de parcs universitaires.[…][2]"

Les actes suivent les paroles. Ses efforts se concrétisèrent avec la fondation du Nantes Étudiants Club en janvier 1920, dont il déposa les statuts avec son ami et coéquipier de rugby au S.N.U.C., Henri ORSINI.

"Elle à aussi pour directive de grouper les camarades universitaires afin de développer et d'entretenir entre eux les relations de camaraderie, l'esprit de solidarité et de dévouement mutuel à l'École de sport et de faire de notre ville un grand centre sportif universitaire"[3].

Au congrès des Étudiants à Bordeaux, le 18 avril 1920, il prend de nouvelles responsabilités :

[…] D'autre part pour confirmer la légitimité des vœux plus particuliers de Nantes, l'assemblée générale du congrès, afin de manifester sa reconnaissance a élu à la vice-présidence de l'Union Nationale des Associations de France Antoine ELUERE, président de l'A. E. de Nantes.

La 5e commission l'a, d'autre part, élu à la vice-présidence du commissariat sportif universitaire et à la direction de l'Union Nationale de la première commission, qui traite de l'administration des associations d'étudiants. [4]

Sous sa direction pour pratiquer les sports universitaires à Nantes, un terrain est trouvé et aménagé route de Clisson appelé : stade de la Gilarderie.

"Le 29 novembre, à 12 h 30, aura lieu l'inauguration du Stade Antoine ELUERE, sous la présidence effective de Paul BENAZER, haut-commissaire à l'Éducation physique et sous-secrétaire d'État à l'Enseignement technique. […][5]

Lors du banquet des étudiants, fin novembre 1925, on porte un toast à Alfred ELUERE dont on vient d'inaugurer le stade qui portera désormais son nom.

"[..]M. ELUERE a un vibrant merci pour les étudiants nantais qui ont donné son nom à leur nouveau stade […]"[6]

Cependant, il est à noter qu'à ce jour, le stade ne porte plus le nom d'Antoine ELUERE, en contradiction avec les souhaits des étudiants.

Après l'obtention de son diplôme d'avocat, Eluère s'installa à Strasbourg et s'impliqua dans la fondation du "Groupement Sportif Civil Français" à Mayence. Il fut un fervent défenseur du rugby en Alsace et contribua activement à son développement.

"[…] Il entama avec les autorités qualifiées de la "Haute Commission Inter alliée dans les Provinces Rhénanes ", des pourparlers qui furent sans doute à la base de tout le mouvement de reprise. M. ELUERE appartient à de nombreuses fédérations, c'est un vieux rugbyman, qui s'est signalé dans bien des endroits, notamment au Stade Nantais. […]"[7]

Il devient même le capitaine des équipes de Mayenne et Wesbaden. Il sera arbitre fédéral de rugby, membre du Conseil de la F.F.R., secrétaire de la Commission Internationale de la F.F.R.

C'est lui qui fut toujours le grand animateur des rencontres France Allemagne, Paris Hanovre, Heidelberg-Berlin, Paris Barcelone, Italie Allemagne, etc.…

En 1930, il est dirigeant du Paris Université Club

"[…]En Alsace, son œuvre dans les domaines rugby et aéro-club fut très grande. Il y fut en effet, un des plus actifs et dévoués propagateurs du rugby dans notre chère province retrouvée, en sa qualité de président du Comité d'Alsace. Il est toujours, par ailleurs, délégué permanent d'Alsace à l'Aéro-Club de France. Nous ne pouvons citer ici tous les titres et mérites de M. ELUERE, qu'on trouve encore dans les Conseils de la Fédération du Tennis, au Secrétariat International du Comité de Paris. etc.[…]" [8]

En 1932, il revient sur ses terres aux Forges de Moisdon et s'inscrit au barreau de Châteaubriant. Il se présente à la députation mais ne sera pas élu. Il devient membre dirigeant du club de rugby : le Sport Athlétique Châteaubriant. En 1937, il s'installe sur Paris

Est-ce ses rapports avec l’Allemagne précédant le conflit mais pendant la Seconde Guerre mondiale, il est fait prisonnier à Vonges (Côte d'or) et déporté au Stalag XVII B et IV B, le plus grand camp de prisonniers situé à Krems-Gneixendorf en Autriche, du 16 juin 1940 au 1er juillet 1941,témoignant de son engagement et de sa résilience face à l'adversité.

Il s'éteignit à Marseille le 7 février 1964, laissant derrière lui un héritage d'engagement, de dévouement et de passion pour le sport, notamment le rugby.

 

 

 
     
   
             
 
 
 

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